Sheila Levine… n’a pas prit une ride!

Je voulais aujourd’hui vous parler du dernier roman de ma bibliothèque…
« Sheila Levine est morte et vit à New York«  de Gail Parent.

1540-1

En gros

« Vu l’explosion démographique, vous en connaissez un, vous, de moyen plus écolo que de s’éliminer soi-même ? » Née dans une famille juive dont le mot d’ordre est : «Trouve un mari à la fac, après ce sera plus dur », Sheila Levine, toujours célibataire à 30 ans, décide que la plaisanterie a assez duré et se lance dans l’organisation de son suicide.
Après avoir cherché un époux, un appartement, du plaisir, de la minceur, des fringues branchées et un job, mis toutes les chances de son côté en allant voir un psy et en faisant preuve d’un libéralisme sexuel à toute épreuve, la voilà qui se met en quête d’une concession, d’une pierre tombale, d’un rabbin et de la robe ad hoc.
« 

Ecrit en 1972, ce roman plutôt hilarant, s’inscrit sans aucune ride dans notre société actuelle.
Sheila à 30 ans, elle n’est pas si grande et pas si mince, elle n’a pas un boulot de rêve dont on parlerait dans la rubrique « Femmes dynamiques » du Cosmopolitan et, au grand dam de toute sa vie, elle est toujours célibataire.

Sheila a donc prit une décision capitale: comme rien ne va, pourquoi aller plus loin?
Elle décide d’organiser son suicide. Choix de la pierre tombale, de la robe et du rabbin.

Ce livre est sa lettre d’adieu, sous forme de long monologue; s’adressant tantôt à sa mère, tantôt à elle-même, imaginant comment des conversations auraient pu tourner (ce qu’on a déjà toutes fait!). On découvre alors qui est Sheila Levine, son passé, sa famille, ses déboires, ses conquêtes, ses râteaux, ses amis, ses espoirs,… Le tout sur un fond de New York dans les 70s avec tous les codes sociaux de l’époque.

Ce que j’en ai pensé…

J’ai adoré ce livre. Il est drôle et sonne tellement vrai. Dès la première page, on sourit et le ton est donné.
Sheila est la Lena Dunham avant l’heure, un peu de Bridget Jones mais en plus trash, un peu de Carrie Bradshaw sans le glamour.

Sa vie est un florilège de mésaventures, de petits amis prit par dépit mais qui ne lui demandent toujours pas sa main, de copines toujours mieux accompagnées, mieux habillées.
Une série de sketches hilarants sur fond de normes sociales de l’époque. Gail Parent en parle avec tellement de verve et une écriture parfaitement adaptée qu’on a le droit d’en rire. Le rire n’est-il pas le meilleur des remèdes?

La force du bouquin est que même avec un tel panel de déboires féminins en une seule vie, on ne tombe ni dans les clichés et encore moins dans le mélodramatique. Ce livre ne ressemble à aucun autre. Pourtant, le sujet est vieux comme le monde…

Sheila nous emmène facilement dans son univers. Elle est drôle, cash, un peu fataliste quand même, mais elle nous fait rire jusqu’à la dernière page.

Je le conseille vivement à toutes les trentenaires… célibataires ou non!

2 commentaires (+add yours?)

  1. Valentine
    Nov 03, 2014 @ 11:28:33

    Je ne connais pas du tout ce livre. Mais je note le titre pour un futur achat. Ton article m’a donné envie de le lire 🙂

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